Du cerveau noir

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Du cerveau noir

 

Chers adultes vivant ou travaillant avec des enfants. C’est encore moi. Je reviens aujourd’hui avec un sujet sensible : le cerveau noir. Le cerveau du mal-être profond qui dure : dépression, refus scolaire anxieux, harcèlement, burn out. J’ai choisi d’aborder ce sujet délicat car nous pouvons tous être concernés, de près ou de loin.

Cerveau noir

Gare au cerveau noir

« Je ne pensais pas qu’une jeune fille puisse être en dépression », témoigne une maman. Si seulement. Le cerveau noir peut toucher tout le monde. Souvent, il suit une période de cerveau rouge qui dure. La personne a le cerveau rouge : c’est la « torture » ou « l’enfer » de se rendre au travail ou à l’école et pourtant, elle continue d’y aller coûte coûte car elle se dit qu’elle n’a pas le choix ou qu’on va dire qu’elle est faible. Le problème, c’est qu’à force de tirer sur la corde, elle finit par casser : c’est le cerveau noir qui se déclare. Ce mal-être profond peut aussi apparaître chez les jeunes hyperconnectées, qui se replient sur eux-mêmes et grillent de précieuses heures de sommeil au profit des écrans. Le Dr Osika, pédiatre, explique que plus l’utilisation des réseaux augmente, plus les risques de dépression s’aggravent. Et comme c’est dans ce cerveau englué dans son mal-être qu’émergent parfois les idées noires, il y a urgence à agir. En France, une personne meurt par suicide toutes les 40 minutes.

Un proche a le cerveau noir, que faire ?

Un de vos proches a le cerveau noir ? Donnez-lui de votre temps. Il n’y a pas besoin de faire grand chose. Juste d’être là, de rester présent malgré les difficultés et l’état qui ne s’améliore pas. Car sortir de ces situations prend du temps. Et que ça peut-être très décourageant pour l’entourage. Dites-vous bien que ce n’est pas du cinéma, que la personne ne fait pas exprès. Elle préfèrerait y arriver elle-aussi alors ne la brusquez pas avec des paroles trop dures. Si vous sentez que vous perdez patience, que votre cerveau devient rouge, occupez-vous de vous, faites-vous aider, remplissez votre réservoir car vous ne pourrez pas aider votre proche si vous n’avez plus de ressources pour le faire. C’est le deuxième plus beau cadeau que vous puissiez lui faire. Le premier, étant vos oreilles. Des oreilles qui écoutent, vraiment, et qui ne jugent pas. Si vous ne savez pas quoi dire, ne dites rien. La personne a bien souvent seulement besoin d’être écoutée.

J’ai le cerveau noir, que faire ?

Moi aussi, j’ai connu le cerveau noir, alors je sais ce que vous traversez. Vous n’êtes le/la seul.e à avoir le cerveau qui déraille : 3 millions de Français ont souffert d’une dépression au cours des douze derniers mois selon Santé publique France. Vous n’êtes pas non plus fou : c’est la chimie de votre cerveau qui a changé, pas vous ! Et même si vous ne voyez pas d’issue aujourd’hui, vous pouvez sortir de cette situation, mais cela va demander du temps. Le cerveau noir est un véritable cercle vicieux dont il est très difficile de sortir seul. Alors demandez de l’aide. Faites un test en ligne pour savoir où vous en êtes (pour les ados, pour les adultes), téléphonez aux services d’écoute (Appeler Fil santé jeunes au 0 800 235 236, Suicide écoute au 31 14), utilisez une application (Lyynk, une appli gratuite pour les ados et leurs parents Tuki, une appli à tester pour les adultes.)  ou parlez à une personne de confiance si vous y arrivez. Passez à l’action. Maintenant. Et si c’est trop dur, pensez à cette action, ce sera déjà un premier pas de fait. Car vous méritez d’aller mieux.

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