Idée pour la classe
Envie d’une idée pour la classe ?
Vous trouverez sur cette page en construction quelques idées concrètes rangées par ordre alphabétique, à la manière d’un « Dictionnaire de Bien-être scolaire ».
Hier professeure des écoles, aujourd’hui accompagnatrice en bien-être scolaire formée en Communication Non Violente et en psychologie pour les enseignant·e·s , je vous partage quelques idées à picorer sur la route du bien-être scolaire.

Cerveau tricolore © (émotions)

Code couleur
Ce code couleur est un outil simple et efficace qui permet de prendre du recul sur les émotions qui nous traversent. Lorsque le cerveau est vert, tout va bien : nous sommes à l’équilibre. Quand le cerveau passe au orange, cela indique que nos limites commencent à être atteintes, que le déséquilibre émotionnel a commencé. C’est à ce moment-là qu’il est utile d’exprimer ce que l’on ressent ; avant qu’il ne soit trop tard. Quand le cerveau est rouge, nous sommes déconnectés et c’est la surchauffe : nos pensées et nos actes peuvent nous dépasser. Inutile de vouloir nous raisonner : il faut d’abord faire repasser le cerveau au vert. Le modèle du cerveau dans la main du Dr Daniel J. Siegel explique très bien ce phénomène (pour en savoir plus, c’est ici)
Cerveaux rouges
Vos élèves n’arrêtent pas de se chamailler. Vous êtes fatigué·e. La tension monte et vous sentez que vous allez vous énerver. Adulte et enfants ont le cerveau rouge. Utilisez le cerveau tricolore. Il vous permet d’une part d’exprimer ce que vous ressentez. « Je sens que je suis entré·e dans la zone orange, mon cerveau va bientôt passer au rouge. Je risque de bientôt m’énerver. » D’autre part, il vous permet de mettre des mots sur l’atmosphère de la classe : « Vous êtes nombreux à avoir un cerveau rouge aujourd’hui. Vous savez qu’on ne peut pas bien apprendre dans cet état. Je vous propose un petit exercice pour faire repasser votre cerveau au vert. » Une pause salutaire pour vous et pour eux : respiration, relaxation, yoga, il existe de nombreux outils (voir l’article « Potions magiques » ci-dessous) pour vous aider à refaire partir les cerveaux au vert.
Potions magiques (émotions)

Des outils pour retrouver des cerveaux verts
Dans son livre Calme et attentif comme une grenouille (article Grenouille), Eline Snel, thérapeute, nous propose des exercices de méditation pour les enfants de 4 à 12 ans. L’exercice de La petite grenouille (4 minutes, disponible à l’écoute sur la page Facebook du livre) est très recommandé pour commencer. Le livre 100% yoga des enfants, d’Elisabeth Jouanne permet de développer la pratique du yoga efficacement en décrivant les postures étape par étape. La posture de la tortue permettra aux cerveaux de repasser au vert. Vous la trouverez en vidéo sur Internet. Enfin, vous pouvez également utiliser une technique plus centrée sur la respiration, comme la cohérence cardiaque par exemple. Il y a des applis gratuites à télécharger : RespiRelax m’a été recommandée par une professeure de Yoga.
Concrètement, comment faire ?
Choisissez un seul exercice au départ, cela permettra d’être plus efficace. Il est important que cet exercice vous plaise et que vous l’ayez pratiqué vous-même avant de le présenter aux élèves. Optez pour un exercice assez court et que vous pouvez mener au sein de votre classe. Reprenez le principe du cerveau tricolore © pour que vos élèves comprennent le pourquoi de la démarche et introduisez l’exercice à un moment où les cerveaux sont verts. Si les élèves n’ont pas l’habitude de ce genre d’exercice, ils peuvent rire au moment des premières pratiques. Ce n’est pas grave. Ce qui est important, c’est de répéter l’exercice jusqu’à ce qu’il devienne une routine, que vous n’aurez plus qu’à utiliser en cas de cerveaux rouges !
Grenouilles (attention)

« Cerveaux passoires »
Vous connaissez bien cette situation : vous faites classe et vos élèves commencent à s’agiter, gigoter, pipeletter. Bref, ils ne sont plus à ce qu’ils font : vous avez à faire à de véritables grenouilles. Vous les rappelez sans cesse pour terminer le travail que vous avez prévu de faire. Et c’est épuisant. Vous pensez, et c’est légitime, qu’il faut avancer, coûte que coûte car la pression des programmes, de la hiérarchie, des collègues, des parents d’élèves ou du temps qui passe vous commande. Et si cela ne servait à rien ? Si vous étiez en train de perdre votre temps et votre énergie en vous adressant à des cerveaux-passoires ?
Une pause s’impose
Je vous propose de vous arrêter un instant, d’appuyer sur le bouton pause, collectivement. Prévoir moins mais avoir toujours une activité de retour au calme sous la main. Des techniques comme la respiration, la relaxation, la méditation ou le yoga ont largement fait leurs preuves, même chez les plus jeunes. le livre Calme et attentif comme un grenouille d’Eline Snel est une source d’inspiration intéressante. Il est simple d’utilisation car il dispose d’un CD utilisable en classe. Le livre 100% Yoga des enfants, d’Elisabeth Jouanne permet de découvrir la pratique du Yoga pas à pas.
Minuteur (motivation)

« C’est qui qui décide ?! »
Vous avez donné un travail à vos élèves et ils sont concentrés sur une tâche. Ils sont « dedans » et vous avez enfin réussi à obtenir un silence de travail. Mais voilà, le temps passe, « il est l’heure de… ». Vous demandez à ce que l’activité s’arrête. Pourtant certains élèves la continuent voire refusent de ranger. Vous pensez qu’ils « trainent », « n’en font qu’à leur tête » ou même « se moquent de vous ». Vous utilisez alors beaucoup d’énergie pour les faire ranger, vous vous répétez, parfois même vous vous agacez : « L’activité est terminée, un point c’est tout. C’est qui qui décide ici, non mais ? »
Fabrique à cerveau
Et s’ils ne faisaient pas exprès ? Et s’ils étaient réellement absorbés par l’activité que vous avez proposée ? Savez-vous qu’à chaque fois que les élèves sont ainsi concentrés, c’est qu’ils sont en train de « fabriquer » du cerveau ? Avez-vous déjà essayé de les prévenir en amont ? Pour qu’ils se préparent à arrêter l’activité : « On va arrêter dans 5 minutes. Je mets le minuteur en marche. Quand ça sonne, on arrête. » Même si ça ne fonctionne pas à tous les coups, cela aura l’avantage de respecter encore plus le travail des élèves. Il y aura alors de grandes chances pour que cela les aide à respecter encore plus le vôtre.